L’anxiété chez les enfants et adolescents : reconnaître les signes et les accompagner avec douceur

L’anxiété n’est pas réservée aux adultes. Elle peut s’infiltrer très tôt dans la vie, s’inviter dans le quotidien des enfants et adolescents, s’installer silencieusement… jusqu’à prendre toute la place. Et pourtant, elle reste souvent méconnue, voire minimisée. Parce que les enfants « vont s’en remettre », parce que les ados « exagèrent toujours un peu », parce qu’on ne sait tout simplement pas toujours quoi faire, quoi dire, comment aider.

Cet article est là pour éclairer, rassurer, et offrir des pistes concrètes à tous les parents qui sentent que quelque chose ne va pas chez leur enfant, sans forcément pouvoir mettre des mots dessus. Et pour dire une chose essentielle : il est possible d’apaiser cette tempête invisible. Il existe des chemins vers plus de sérénité.

Quand l’anxiété s’invite dans le quotidien des jeunes

Imagine Justin. Il a 14 ans. Chaque matin, il se lève avec une boule au ventre. Aller au collège est devenu un défi colossal. Ce ne sont pas les cours en eux-mêmes qui posent problème, mais tout ce qui les entoure : le regard des autres, les changements de classe, les devoirs imprévus, les prises de parole. Tout devient source de tension.

Pour Justin, l’anxiété est omniprésente. Elle l’épuise, le referme sur lui-même, l’empêche de respirer librement. Et malheureusement, il n’est pas le seul.

De plus en plus d’enfants et d’adolescents vivent ce genre de réalités, souvent dans le silence, parfois derrière une façade de « tout va bien ».

Les signes qui doivent alerter

Chez les jeunes, l’anxiété peut prendre des formes variées, parfois déroutantes. Ce n’est pas toujours une crise visible. Elle peut se manifester par :

  • Des troubles du sommeil : difficulté à s’endormir, cauchemars fréquents
  • Une irritabilité inhabituelle
  • Une tendance à l’isolement, au retrait
  • Une baisse de motivation ou d’intérêt pour les activités habituelles
  • Une chute des résultats scolaires
  • Des somatisations (maux de ventre, nausées, fatigue chronique)
  • Une peur intense de l’échec ou du jugement
  • Le développement de TOC

Chaque enfant réagit différemment. Mais lorsqu’un mal-être s’installe durablement, qu’il perturbe la vie quotidienne, il est important d’écouter ce que le comportement tente de dire.

Le rôle essentiel des parents

Le premier rempart face à l’anxiété, c’est le lien. Le lien parent-enfant, fait de présence, d’écoute, de patience. Et surtout, d’un espace sécurisant où l’enfant peut déposer ses peurs sans crainte d’être jugé ou minimisé.

Dans le cas de Justin, ses parents ont appris à ne pas forcer. À ne pas « raisonner » trop vite. Mais plutôt à accueillir ses mots, même maladroits, à valider ses ressentis, à l’accompagner à petits pas.

Ce que vit un enfant anxieux n’est pas une caprice. Ce n’est pas un manque de volonté. C’est une vraie souffrance, qui a besoin d’un cadre aimant pour s’apaiser.

Créer un environnement apaisant : des stratégies concrètes

Certaines routines et ajustements du quotidien peuvent vraiment faire la différence. Voici quelques clés simples, mais puissantes.

1. Introduire des rituels de détente

Créer des moments de calme partagés aide à réguler le système nerveux. Cela peut être :

  • Un temps de lecture ensemble en fin de journée
  • Des exercices de respiration ou de cohérence cardiaque
  • Une musique douce à écouter ensemble
  • Un bain tiède en fin de journée, dans une atmosphère rassurante

L’idée n’est pas de « distraire » l’enfant, mais de lui offrir des repères qui apaisent.

2. Encourager l’expression des émotions

Certains enfants parlent facilement. D’autres ont besoin de médiateurs pour exprimer ce qu’ils ressentent : écriture, dessin, musique…

Pour Justin, par exemple, tenir un Bullet Journal a été une vraie révélation. Y déposer ses pensées lui permet de faire de la place à l’intérieur, de structurer ce qui l’angoisse, et de retrouver un peu de contrôle sur son monde intérieur.

3. Avancer par petits pas

Face à l’anxiété, l’objectif n’est pas de s’en sortir vite. C’est de restaurer la confiance. Et cela passe par des défis progressifs, choisis ensemble.

Dans le cas de Justin, ses parents ont commencé par des promenades très courtes, toujours sécurisantes. Puis, petit à petit, ils ont allongé le temps, changé de lieux. Chaque victoire, même minuscule, a été célébrée. Ce sont ces petits pas qui, cumulés, reconstruisent l’élan de vie.

4. Valoriser chaque progrès

L’anxiété fait souvent sentir à l’enfant qu’il « n’est pas à la hauteur ». Or, chaque geste de dépassement est une victoire. Il est fondamental de le reconnaître, de le nommer, de le fêter.

Le jour où Justin a réussi à aller au collège et y rester toute la journée, même si ce fut difficile… ce fut un moment de joie. Non pas parce que tout était parfait, mais parce qu’il avait tenu bon. C’est cette reconnaissance qui donne envie de continuer.

Quand (et pourquoi) consulter un professionnel

Parfois, malgré tout l’amour et la bienveillance du monde, cela ne suffit pas. Parce que l’intensité de l’anxiété dépasse ce que l’environnement familial peut contenir. Parce que l’enfant s’enferme, ou que le lien se tend.

C’est là qu’un accompagnement extérieur peut être salutaire.

Travailler avec un(e) professionnel, c’est offrir à votre enfant un espace neutre, bienveillant, où il pourra déposer ce qui l’encombre, à son rythme. C’est aussi bénéficier de conseils ajustés, de stratégies sur mesure, et surtout… de ne plus se sentir seuls face à cette souffrance.

Si tu ressens que ton enfant va mal, si tu as l’impression d’avoir tout essayé, si tu te sens parfois démuni… il est peut-être temps d’explorer une autre voie.

Ce que je propose : des accompagnements vers la sérénité

Depuis des années, j’accompagne des enfants, des ados et leurs familles sur ce chemin d’apaisement. Je les aide à identifier leurs mécanismes intérieurs, à apprivoiser leurs peurs, à retrouver une sécurité intérieure… et une joie de vivre qui semblait parfois éteinte.

Mon approche est douce, respectueuse, progressive. Elle s’adapte à chaque jeune, chaque famille.

Tu peux découvrir mes accompagnements sur ma boutique en ligne. Et si tu ressens l’élan d’en parler, ou de poser une question, je t’invite à me contacter directement via mon site internet. Je serai ravie d’échanger avec toi.

Parce qu’aucun parent ne devrait se sentir impuissant face à l’anxiété de son enfant.

Parce qu’aucun enfant ne devrait traverser cela seul.

Parce qu’il existe des parcours vers la sérénité, même quand tout semble brouillé.

Et parce que tu n’es pas seul(e).

Sereinement, 

Mireille Duhanyan