anxiété-angoisse

Bonjour !

On a tous connu, au moins une fois, une expérience qui nous a provoqué de l’anxiété. L’anxiété est une réaction normale et qui peut être bénéfique dans certaines situations. Malheureusement, pour certains d’entre nous, elle affecte notre vie de manière qui peut être envahissante. L’anxiété peut prendre de nombreuses formes, comme les pensées obsessionnelles, les anticipations négatives, les attaques de paniques, les comportements compulsifs, les phobies, les inquiétudes excessives, les difficultés dans les situations sociales, des difficultés suite à un événement traumatique ou encore de l’évitement.

L’anxiété est un des troubles de la pensée les plus courants dans le monde.

Qu’est ce que l’anxiété et qu’est ce que l’angoisse ?

La vie est ponctuée de toutes sortes d’émotions qui la rendent parfois plus facile, et parfois plus difficile. Tout le monde a éprouvé un sentiment d’appréhension, d’inquiétude, des sensations d’inconfort physique (palpitations, maux de tête, sudation, serrements de la poitrine, etc.) ou mental (nombreuses pensées, difficultés d’attention, inquiétudes, etc.), par exemple, à la veille d’un examen, lors d’un entretien d’embauche, d’un changement d’emploi, d’une épreuve sportive, lors d’un changement majeur dans sa vie (mariage, divorce, etc.) ou même devant certaines situations menaçantes. Ces moments d’inconfort sont liés à ces événements et s’estompent généralement dès que la vie reprend son cours normal. Il s’agit d’anxiété normale, un mécanisme d’adaptation naturel qui participe à la survie de l’individu.

Les sensations psychologiques que l’individu ressent constituent l’anxiété en soi alors que les sensations physiques qui accompagnent l’anxiété ou qui se présentent parfois sans les sensations psychologiques sont nommées angoisse.

Par contre, si les symptômes de votre anxiété ne se résorbent pas quand la situation préoccupante rentre dans l’ordre ou qu’elle n’est pas liée à des événements de la vie, qu’elle se manifeste sans raison et que son niveau d’intensité est tel qu’elle envahit votre existence, avant, pendant et après sa venue, on parle alors de troubles anxieux.

En effet, ces troubles fréquents toucheront près d’une personne sur quatre au cours de sa vie. Elles ne discriminent personne : elles peuvent affecter les enfants, les adolescents ou les adultes jeunes et vieux, peu importe leur origine, leur sexe, leur condition sociale ou leur éducation.

Il existe plusieurs formes de trouble de l’anxiété qui présentent tous ces sentiments d’inconfort physique ou mental décrits plus haut, à un point tel que la souffrance qu’elles engendrent est présente la majeure partie du temps et qu’elles interfèrent avec la capacité de l’individu d’accomplir ses fonctions familiales, professionnelles ou sociales.

Voici les principales formes de troubles anxieux :

Le trouble panique : le « système d’alarme » de la personne se déclenche alors qu’aucun danger réel ne la menace ; cela se manifeste par l’apparition des symptômes d’une décharge d’adrénaline : fréquence cardiaque accélérée, difficultés respiratoires, tremblements, serrements de la poitrine, peur de mourir ;
l’agoraphobie : une forme particulière de trouble phobique où l’individu craint les lieux publiques ou n’importe quelles situations, souvent de peur de ne pouvoir en sortir facilement, par exemple, incapable de faire la file d’attente au supermarché ou à la banque ou encore prendre l’autoroute, etc. ;
la phobie spécifique : la personne nourrit une peur irrationnelle face à une situation qui ne représente pas de danger réel, par exemple, avoir peur des araignées ou des couleuvres, avoir peur de voyager en avion, etc. ;
la phobie sociale : une peur envahissante et incapacitante devant certaines activités sociales non menaçantes telles que de parler en public, boire ou manger en public, engager la conversation avec quelqu’un ;
le trouble obsessionnel-compulsif : la personne se sent envahie par des pensées récurrentes qui l’obsèdent, tout en sachant le plus souvent qu’elles n’ont pas de sens, par exemple, craindre que la plaque de la cuisinière soit allumée alors qu’elle sait qu’elle ne l’est pas ou craindre d’attraper des maladies au contact d’objets usuels ; elle se sent compulsivement obligée de faire certaines actions, souvent répétitives afin de réduire l’anxiété provoquée par des idées obsédantes, par exemple, vérifier plusieurs fois que la plaque de la cuisinière est bien éteinte, se laver les mains à répétition pour éviter d’attraper des maladies; l’un ou l’autre ou les deux types de symptômes peuvent incommoder la personne ;

l’état de stress post-traumatique : à la suite d’un traumatisme majeur qui lui a généralement fait craindre pour sa vie (terrorisme, guerre, cataclysme naturel, écrasement d’avion, agression sexuelle, vol de banque, prise d’otage, accident d’auto, etc.), une personne vit beaucoup de peur, elle revit l’événement traumatisant (flashback ou rêves) et elle tente d’éviter toute situation lui faisant penser au traumatisme ;
La dépression : est un trouble caractérisé par une profonde et persistante détresse émotionnelle, une perte d’intérêt pour les activités habituelles et une altération de la fonction cognitive et émotionnelle : concentration, tristesse, fatigue, changements d’appétit, de sommeil, ainsi que des pensées négatives, etc. La dépression affecte significativement le fonctionnement quotidien ;
l’anxiété généralisée : une forme d’anxiété où la personne s’inquiète constamment pour elle-même ou son entourage en lien avec plusieurs des événements réels ou appréhendés qui sont en soit peu probables ou pour lesquels l’anxiété est hors de proportion. Par exemple, elle peut craindre, entre autres, que ses enfants subissent un accident de la route à chaque fois qu’ils partent pour l’école alors que le trajet se situe dans un quartier tranquille.

En 2023, les professionnels de la santé vont rapidement posés le diagnostique de troubles “anxio-dépressifs“. Cela est une appellation généraliste et qui souvent peut effrayer les personnes, notamment pour le mot dépressif qu’il contient. Je tiens à vous rassurer, 100% des personnes qui souffrent d’anxiété connaissent un épisode de déprime ou une dépression plus légère. Cela ne veut pas dire que vous souffrez de dépression sévère et que vous n’en sortirez jamais. C’est uniquement la perte d’autonomie et le fait de ne pas pouvoir faire ce que l’on veut comme on veut, qui fait qu’on ressent cette baisse de moral, plus ou moins marqué. Et rassurez-vous encore, quand vous travaillez sur vos angoisses, l’état dépressif disparait de lui-même, puisque vous retrouvez vos autonomies et sensation de vivre !

L’anxiété est-elle différente de la peur ?

Oui et Non. Une peur est une réaction à un danger immédiat et actuel, comme par exemple de tomber nez à nez avec un ours. L’anxiété est une réaction provoqué par des anticipations négatives sur le passé et/ou le futur, comme “Mon mari est en retard, est-ce qu’il a eu un accident ?” Ces situations que nous anticipons ne sont qu’hypothétiques. On ne sait pas et on ne peut pas savoir si elles vont se produire. Nous les créons de toute pièce. Ces inquiétudes reflètent souvent notre incapacité à contrôler nos pensées et ces scenarii, souvent catastrophe, digne des plus grands films américains. A force de se voir toujours dans l’anticipation, cette anxiété se transforme en peur et l’angoisse fait son apparition tout au long de la journée voir la nuit pour ceux qui souffrent d’insomnie. L’insomnie étant souvent relié aux troubles anxieux et/ou à la peur de s’endormir ou de rester seul.

Traitement de l’anxiété

D’une manière générale, le traitement le plus efficace pour se débarrasser de son anxiété est la thérapie émotionnelle, comportementale et cognitive (TECC). Ce traitement implique l’apprentissage d’une nouvelle façon de gérer nos pensées anxieuses et les diverses situations anxiogènes. Cet apprentissage, tant sur le plan cognitif, comportemental  qu’émotionnel, permet de réduire l’impact que l’anxiété a sur nous. Les exercices structurés que l’on donne en TECC sont personnalisées et se font progressivement. Il ne suffit pas de rester des heures dans une foule pour arrêter d’avoir peur de la foule. Ce serait trop facile ! Cela se fait bien plus progressivement, dans l’idéal, en commençant par exemple par des endroits qui sont moins anxiogènes et ensuite on augmente la difficulté. En pratiquant encore et encore les outils appris durant les séances de TECC, l’information erronée qui a été apprise s’efface pour faire place à une information juste et raisonnée. La personne prend de nouvelles habitudes et elles deviennent de plus en plus automatiques et confortables. La sérénité et l’apaisement s’installe sur le long terme.

A bientôt ! 😉

Mireille

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