Bonjour !
Cet article va vous aider à comprendre le trouble panique et vous montrer comment le gérer. Et, si vous êtes comme la plupart des gens souffrant d’attaques de panique, vous pouvez vous en débarrasser. La panique est un problème tout à fait traitable.
Trouble panique, attaque de panique, crise de panique, crise d’anxiété
Les attaques de panique (ou crises de panique ou crises d’anxiété) sont des épisodes intenses de peur, qui sont si puissants qu’ils vous font croire que vous êtes en train de mourir, que vous allez perdre le contrôle ou devenir fou/folle, que vous êtes sur le point de défaillir, ou de planer à coté de vous-même. Les symptômes d’une attaque de panique ressentis sont si puissants et apeurants qu’ils vous convainc que vous êtes face à un terrible danger.
Les attaques de panique ne sont pas dangereuses , mais sont particulièrement efficaces pour vous persuader qu’elles le sont. C’est ce que la panique fait, vous convaincre qu’il y a un risque, un danger. Et pourtant, même les gens qui ont eu de nombreuses attaques de panique se diront à chaque fois que « celle-ci ne sera pas comme les autres… ».
Je peux vous dire que les attaques de panique ne sont pas dangereux, mais je reconnais que cela est « facile à dire ». Si, en ce moment, vous vivez des crises d’angoisse, surtout si elles sont relativement nouvelles pour vous, vous ne serez pas en mesure de me croire tout de suite. C’est tout à fait compréhensible puisque vous sentez que votre vie est menacée ! Vous n’êtes pas obligés de me croire mais prenez le temps de lire mon blog pour vous informer au mieux sur comment fonctionne votre corps durant une attaque de panique ou durant une anxiété haute.
Attaque de panique surprise
Une première attaque de panique est généralement inattendue, et arrive soudainement. Cette première crise est tellement terrifiante que vous allez tout mettre en place pour ne pas que ça recommence. Vous allez peut-être commencez à éviter les endroits qui vous rappelleront votre première crise, ou utiliser des moyens contraphobiques en vous assurant d’avoir votre téléphone sur vous, une bouteille d’eau, et d’autres objets que vous espérez avoir à portée de main pour vous sentir en sécurité. Vous allez même essayer fortement d’arrêter d’y penser (souvent en vain) et faire en sorte de tout faire pour ne pas que cela se reproduise à nouveau.
Mais au fil du temps, vous aller vous retrouver à faire des attaques de panique dans de nombreuses situations, qui n’ont pas spécialement de liens entre elles. La plupart d’ entre elles ne seront pas tout à fait inattendues, les crises de panique se produisent en réponse à divers éléments tels que pénétrer dans une zone avec beaucoup de monde, un embouteillage, ou tout simplement anticiper une situation et vous fera avoir une crise de panique. Malheureusement, d’autres situations sont plus inattendues, comme par exemple avoir une attaque de panique nocturne, qui vous réveille d’un sommeil profond ou encore vous pourriez vous retrouver à vous sentir flotter à coté de votre corps, ce qu’on appelle de la dépersonnalisation, ou que tout vous parait bizarre autour de vous (la déréalisation), à avoir la tête qui tourne (vertiges), ou un gros coup de fatigue, alors que vous êtes tranquillement en train de discuter avec des amis ou des collègues, ou en train de ne rien faire de spécial, comme regarder la TV ou lire.
A chaque attaque de panique, vous « fuyez » mais…
Chaque attaque de panique se termine, sans vous avoir tué, vous n’êtes pas devenu fou, ou l’une de ces choses terribles que l’on peut s’imaginer quand elle se produit. Mais cela, malgré le fait qu’on s’en sort sans encombre, ne suffit pas à vous rassurer et à désamorcer les crises suivantes en se rappelant que la précédente n’a eu aucune conséquence sur nous à part de nous faire énormément peur.
Souvent, vous mettez en place des solutions de secours car vous allez fuir ou éviter la situation soit en partant de la file d’attente d’un supermarché, en buvant un verre d’eau ou encore appeler un ami au téléphone, ou en évitant la situation.
Malheureusement, ces comportements de fuites, que vous jugez comme salvateurs et bons pour votre « survie » ou votre santé mentale, bien qu’ils soient la seule issue quand on vit l’attaque de panique, ne sont pas en votre faveur car ces comportements vous enferment et vous bloquent dans une séries de comportements d’évitement, et donc au final, vous vous sentez de moins en moins en sécurité dans de nombreuses situations. Votre champs d’action devient de plus en plus réduit. Vous alimentez votre peur.
Un élément clé du processus de récupération sera d’apprendre à réagir à la panique de manière à la calmer, plutôt que de l’alimenter en fuyant et/ou en y pensant constamment.
Quelles sont les causes des attaques de panique ?
Les gens qui luttent contre un trouble panique ont généralement beaucoup de questions. Ils veulent savoir ce qui cause des attaques de panique, et ils veulent surtout savoir « pourquoi moi ? ».
Il semble logique de supposer que de savoir pourquoi vous avez ce trouble (je vous rappelle que ce n’est pas une maladie) vous aiderait à le surmonter. Mais trop souvent, les personnes sont tellement concentrées sur le « pourquoi » qu’elles en deviennent encore plus coincées, toujours car on alimente les pensées négatives.
Je vais revenir plus en détails sur les causes de l’attaque de panique dans un nouvel article : Quelles sont les causes des attaques de panique ?
Trouble panique et phobies
Si vous avez un trouble panique, il y a de fortes chances pour que vous ayez effectué des modification dans votre quotidien de manière significative, afin de prévenir une attaque de panique ou de ne plus à revivre une crise de panique. Il est fréquent, par exemple, pour les gens de limiter leur voyage, de restreindre leur distance de conduite (vous restez dans un certain rayon autour de la maison, ou vous évitez les autoroutes…), d’éviter les grands centres commerciaux, et d’une manière générale, pour tenter d’éviter toute activité à partir de laquelle une « évasion » peut être difficile.
Peut-être que vous n’évitez pas spécialement les situations, mais vous faites les choses différemment. Vous devez être accompagné de votre conjoint ou une personne de confiance pour aller à des endroits où vous alliez seul auparavant. Peut-être même que vous faites tout de la même façon qu’avant, mais vous passez beaucoup de temps à anticiper c’est-à-dire avoir des pensées négatives donc angoissantes avant et/ou après.
Ces efforts pour vous « protéger » en mettant en place l’évitement sont souvent l’aspect le plus invalidant du trouble panique, celui qui conduit les gens à renoncer à beaucoup d’autres activités agréables et utiles. Car il faut le dire, vivre avec l’angoisse gruge énormément d’énergie, c’est fatiguant !
La panique est en fait un problème traitable, une fois que vous avez compris comment elle fonctionne. Une bonne récupération de son autonomie, où vous n’avez plus particulièrement d’attaques de panique, est réalisable pour la plupart des gens grâce au TECC.
Traitement du trouble panique
Le meilleur traitement d’un trouble panique en générale reste les TECC. Vous pouvez lire sur ce blog les divers articles qui vous expliquent pourquoi les TECC restent à ce jour la meilleure prise en charge. Pour résumer, les personnes entamant ce type de thérapie apprennent différentes façon de réagir à leur pensées négatives débordantes et qui sont irraisonnés, et apprennent à se comporter sans anticipations dans des situations quotidiennes. Personnellement, je ne suis pas pour la médication pour les personnes phobiques, mais parfois, quand le trouble prend des proportions trop élevées, ou quand on n’est pas tombé sur le bon professionnel pour guider notre traitement, cela peut être une béquille temporaire, sachant que le sevrage peut être bien plus long que la thérapie elle-même ! Un sevrage d’antidépresseur ou d’anxiolytique ne se fait pas en quelques semaines mais bel et bien en plusieurs mois. Et quoi qu’il arrive, la médication ne fera que camoufler et surement pas résoudre le problème des pensées mémorisées. Il faut travailler en profondeur sur les émotions et le cognitif et non pas en surface comme le fait un médicament de ce type. La thérapie émotionnelle, comportementale et cognitive est une thérapie pro-active et la personne doit avoir la volonté d’affronter enfin ses angoisses. Cela se fait de façon vraiment très progressive, il n’y a pas de mise en situation violente et on attend que la crise passe, non. Apprendre à identifier ses peurs de façon croissante et établir un plan d’action durant les consultations permet doucement mais durablement de mettre en place les bonnes informations dans la mémoire et de ne plus réagir avec une réponse de « fuite ou de lutte » face à un stimulus qui n’en a pas la vocation.