Bonjour !

L’agoraphobie est un trouble de l’anxiété, qui touche de plus en plus de monde et qui souvent se déclenche suite à un épuisement physique et/ou psychologique. On a dépassé nos limites et le corps nous remet à l’ordre.  Le point central de l’agoraphobie est la peur des sensations physiques. Ce handicap invisible est souvent, mais pas exclusivement, accompagné de crise de panique et touche plus de personne qu’on ne peut le croire.

Définition de l’agoraphobie

L’agoraphobie est communément la “peur d’avoir peur“, autrement dit, la peur de revivre une angoisse haute et/ou les symptômes d’une crise de panique, qui pour la première est vraiment effrayante. Cette peur peut être parfois tellement envahissante qu’elle interfère dans la vie quotidienne et elle peut aller jusqu’à empêcher une personne de se rendre à l’école ou son lieu de travail.
Il n’y a rien de pathologiques dans l’agoraphobie. Nous ne sommes pas dans la maladie mentale mais bel et bien dans le trouble anxieux. Tout le monde a déjà connu un épisode d’anxiété. L’agoraphobe va vivre une expérience d’angoisse forte et va tout faire pour ne pas que cela se reproduise. C’est alors qu’il va s’inquiéter de l’éventuel retour de cet événement, parfois durant des jours voire des semaines, jusqu’au jour où cela se produit, puisque la personne n’a eu de cesse d’avoir une anticipation débordante, des pensées tgv qui fusent dans la tête et des scenarii digne de grand film américain par rapport à ce qui s’était passé ce jour de la première crise d’angoisse (qu’on appelle aussi attaque de panique).
D’une manière générale, les personnes ayant un trouble de l’anxiété agoraphobe peuvent faire des choses communes. Seulement, elles ressentiront de la nervosité à l’idée de sortir et de perdre le contrôle malgré l’absence de tout danger réel. Les attaques de panique peuvent se produire à tout moment et on pense à tord à une crise cardiaque ou qu’on devient fou. C’est là que la peur s’installe de plus en plus de refaire une crise. Ces personnes atteintes de troubles de l’agoraphobie à un niveau plus élevé peuvent se décourager et avoir honte parce qu’elles ne sont pas en mesure de faire des activités du quotidien comme aller faire les courses ou conduire, travailler ou aller à l’école. Souvent, il ressort la peur de ne pas pouvoir s’échapper de la situation et fuir face à l’apparition des symptômes, qu’on associe avec le lieu où on se trouve à ce moment là.
Les personnes avec agoraphobie ont conscience de leur peur exagérée mais elle n’arrive pas ou plus à la contrôler. Au final, on se rend compte qu’elles évitent les situations le plus souvent possible où elles pensent que les crises d’angoisse vont se déclencher. Pour certaines personnes, l’agoraphobie n’est un problème que dans quelques situations précises tandis que pour d’autres, les symptômes sont présents dans toute situation qui peut aller jusqu’à l’enferment total à domicile et l’impossibilité de rester seule même 2 minutes.
On peut distinguer 3 types de manifestation :
L’agoraphobie sans antécédent de crise de panique. La personne a vécu une situation de forte anxiété et se met à éviter certains endroits, sans pour autant avoir vécu une crise de panique traumatisante.
La crise de panique sans agoraphobie, la personne a vécu une ou des attaques de paniques mais ne les a pas associées à un lieu précis, elle est juste hypervigilante sur une éventuelle maladie (crise cardiaque par exemple) et ira consulter un cardiologue.
L’agoraphobie avec crises de panique, la plus courante, celle que j’explique ci-dessus.

Cause de l’agoraphobie

Les troubles de l’agoraphobie peuvent être courant au sein d’une même famille, cependant, nous ne connaissons pas les causes exactes qui fait que certains membres en sont touchés et pas les autres. Les recherches indiquent que plusieurs parties du cerveau sont impliquées dans la peur et l’anxiété. En faisant passer des IRM à des agoraphobes, on a pu voir que leur amygdale était en hyperactivité, surement dû au fait des nombreuses anticipations. Certaines recherches mettent en avant des facteurs génétiques. Vraisemblablement, au sein d’une famille, le facteur environnemental rentre en jeu et le conditionnement social est une des causes du développement de la phobie. La plupart du temps, environ 96% des cas, l’agoraphobie se déclenche suite à un épuisement physique et/ou psychologique. On a dépassé ses limites et malgré une fatigue intense, on continue nos activités comme si de rien.
Il peut arriver que la consommation de drogues puisse déclencher la première crise mais elle n’en est pas la cause directe, c’est l’épuisement qui est la cause première, le cannabis par exemple n’étant que la goutte d’eau qui à fait déborder le vase.

Au final, le besoin de toujours faire plus, de vouloir trop faire, trop bien pour plaire au plus grand nombre, de ne jamais dire non, de penser à tout le monde sauf à soi, tout ce comportement entraîne un épuisement et au final, le corps dit stop et l’anxiété et les crises s’installent.

Symptômes de l’agoraphobie

Les personnes qui souffrent d’agoraphobie peuvent avoir divers symptômes :
– Crises de panique soudaines et répétées
– Sentiment de perte de contrôle, peur de devenir fou/folle
– Des anticipations (pensées tgv en nombre) sur une future éventuelle crise
– Évitement des lieux où s’est produit une attaque de panique
Symptômes physiques désagréables et effrayants, comme des douleurs dans le cœur, difficultés à respirer, gorge nouée, fatigue intense, étourdissements, coup de chaud, coup de froid, picotements ou engourdissements des mains, douleurs d’estomac, etc.
L’agoraphobie touche les hommes mais plus fréquemment les femmes. Les paniques commencent généralement à l’adolescence ou à l’âge adulte, même si cela peut arriver à n’importe quel âge du fait d’un surmenage. Beaucoup de personnes feront une attaque de panique et n’en auront jamais d’autres ou ne développeront pas un trouble de l’anxiété suite à celle-ci. Elles diminueront leur rythme et n’en feront plus.
Il n’est malheureusement pas rare que l’abus de drogues ou d’alcool se développe pour inhiber l’anxiété, comme une sorte d’automédication. Mais cela a plutôt un effet d’alimenter l’angoisse et donc de l’augmenter…

Traitement de l’agoraphobie

Le meilleur traitement d’une phobie en générale reste les TECC. Vous pouvez lire sur ce blog les divers articles qui vous expliquent pourquoi les TECC restent à ce jour la meilleure prise en charge. Pour résumer, les personnes entamant ce type de thérapie apprennent différentes façon de réagir à leur pensées négatives débordantes et qui sont irraisonnés, et apprennent à se comporter sans anticipations dans des situations quotidiennes.

Personnellement, je ne suis pas pour la médication pour les personnes phobiques, mais parfois, quand le trouble prend des proportions trop élevées, cela peut être une béquille temporaire, sachant que le sevrage peut être bien plus long que la thérapie elle-même ! Un sevrage d’antidépresseur ou d’anxiolytique ne se fait pas en quelques semaines mais bel et bien en plusieurs mois. Et quoi qu’il arrive, la médication ne fera que camoufler et surement pas résoudre le problème des pensées mémorisées. Il faut travailler en profondeur sur le cognitif et non pas en surface comme le fait un médicament de ce type.

La thérapie émotionnelle, comportementale et cognitive est une thérapie pro-active et la personne agoraphobe doit avoir la volonté d’affronter enfin ses peurs. Cela se fait de façon vraiment très progressive, il n’y a pas de mise en situation violente et on attend que la crise passe, non. Apprendre à identifier ses peurs de façon croissante et établir un plan d’action durant les consultations permet doucement mais durablement de mettre en place les bonnes informations dans la mémoire et de ne plus réagir avec une réponse de “fuite ou de lutte” face à un stimulus qui n’en a pas la vocation.

A bientôt !

Mireille

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